Présentation Commission de l'océan Indien
La Commission de l'Océan Indien (COI) est un organisme de coopération régionale. Elle regroupe les cinq îles de la région du Sud Ouest de l'Océan Indien :
- Les Comores
- La Réunion / France
- Madagascar
- L'île Maurice
- Les Seychelles
PRINCIPALES DATES :
21 décembre 1982 : Paraphe à l'île Maurice de l'Accord Général de Coopération entre les Etats membres de la COI, par Madagascar, Maurice et les Seychelles.
10 janvier 1984 : Signature à Victoria, Seychelles de l'Accord Général par Madagascar, Maurice et les Seychelles (membres fondateurs)
10 janvier 1986 : Adhésion des Comores et de La Réunion
1er Janvier 1988 : Installation du Secrétariat Général à Quatre-Bornes, Maurice.
16 mars 1991 : 1ère Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement des pays de la COI à Antananarivo.
1999 : 2ème Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement à Saint-Denis, Réunion
22 juillet 2005 : 3ème Sommet des Chefs d’Etat ou de Gouvernement, à Antananarivo, Madagascar.
23 août 2014 : 4ème Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement, Moroni, Union des Comores
OBJECTIFS :
- Développement harmonieux de ses membres et bien être de ses populations (préambule de l'Accord) ;
- Intégration économique de la région ;
- Lors du Conseil des Ministres le 17 janvier 2013, la COI a amendé le Plan stratégique de développement de 2005, dont la Feuille de route 2013-2016 est la suivante :
- La COI, une force politique et diplomatique au service du développement humain. Il couvre cinq champs d’action : la stabilité politique et la gouvernance démocratique, la circulation des personnes, la lutte contre la criminalité transnationale, la santé publique et la promotion Genre et l’Enfance.
- La COI, un espace régional sécurisé, vecteur de croissance économique intelligente. Cet axe stratégique regroupe : la promotion de l’infrastructure régionale qui concerne six champs d’actions tels que les négociations et les accords commerciaux, la compétitivité et la facilitation du commerce, la promotion de l’employabilité et de l’entreprenariat, l’accessibilité et la connectivité régionale, la défense des intérêts insulaire, la sécurité maritime régionale ; et le développement d’un pôle régional de croissance bleue et verte, spécialisation et valorisation économique qui compte deux champs d’actions, en l’occurrence la pêche et l’aquaculture et le développement agricole et la sécurité alimentaire régionale.
- La COI, un espace environnemental insulaire et océanique commun, résilient et durable. Il développe trois champs d’actions, à savoir la protection de la biodiversité et la gestion durable des ressources marines et terrestres, la gestion des risques et des catastrophes naturelles et l’adaptation au changement climatique.
- La promotion d’une indianocéanie solidaire et de l’identité indianocéanique. Il couvre cinq champs d’actions tels que la culture et médias, la société civile, l’éducation – la recherche et l’innovation, l’énergie renouvelable et le tourisme.
STRUCTURE ET ORGANES
Le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement
Temps fort du dialogue politique et diplomatique de la COI, le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement marque l’engagement de ses Etats membres. Il est l’occasion de faire le bilan des actions entreprises et de fixer pour les années suivantes les orientations politiques et stratégiques de la Commission. Il trace les orientations stratégiques, qui sont ensuite déclinées en objectifs et en actions par le Conseil des ministres, mises en œuvre par le Secrétariat général, et suivies par le Comité des Officiers Permanents de Liaison (OPL).
La Présidence de la COI
Elle est annuelle et tournante (par ordre alphabétique des pays membres). La Présidence a pour rôle de convoquer et animer les réunions des instances de la COI, prioriser les actions et veiller à leur mise en œuvre.
La République de Madagascar assure la Présidence de la COI depuis le mois d’avril 2014.
Le Conseil des Ministres
Organe suprême de la Commission, il réunit une fois par an en session ordinaire les Ministres des Affaires étrangères des cinq Etats membres (ou leurs représentants), pour déterminer les axes principaux des actions qui seront conduites par la COI. Il délibère sur les dossiers préparés par les OPL, avec le concours du Secrétariat Général.
Le Comité des officiers permanents de liaison
Interface entre le Secrétariat général (et en particulier les chargés de mission) et les Etats membres, il joue un rôle d’impulsion clef des actions de la COI dans les différents pays. Composé de hauts fonctionnaires des cinq Etats membres, il se réunit trois fois l’an pour assurer le suivi des décisions du Conseil, passer en revue l’avancement des projets et approuver les différentes activités de la COI.
Le Secrétariat Général
Il met en œuvre les objectifs et actions de la COI décidés en Conseil des Ministre. Il est dirigé par un Secrétaire Général qui assure un mandat de quatre ans non renouvelable.
PROGRAMMES ET PROJETS
POLITIQUE :
- Promotion de la stabilité dans la Région de l`Océan indien basée sur 4 domaines : La prévention des conflits, la médiation et la participation au règlement des crises, la consolidation de l’Etat de droit qui passe notamment par l’observation des processus électoraux, le soutien à une démocratie représentative et participative par le renforcement du rôle des élus, des ONG et des citoyens, et la lutte contre la piraterie.
- Dans le cadre de la lutte contre la piraterie : le projet MASE ou programme régional de sécurité maritime dans la région d’Afrique Orientale et Australe-Océan Indien
- 7 octobre 2010 : Adoption par les pays de la COI de la Stratégie Régionale et d’un plan d’action de lutte contre la piraterie et de sécurisation maritime, par tous les pays de la région.
- 4 juin 2012 : Inauguration par la COI de la Cellule Anti-piraterie à Mahé, Seychelles ;
- Mise en place du Centre Régional de fusion des informations sur la sécurité maritime ou IFC régional (informations sur : les trafics des ressources, pêches illégales, lutte contre la piraterie, lutte contre la drogue, gestion des risques et catastrophes maritimes, contre bande, et tous les piliers sur la sécurité maritime classifiés par l’Organisation Maritime Internationale) dont l’hébergement par Madagascar a été entériné par le Conseil des Ministres tenu le 20 mai 2015 à Antananarivo.
ECONOMIQUE
- Réalisation du projet « Madagascar, grenier de l`Océan indien » en vue de la sécurité alimentaire de la région.
- « Les Iles Vanille », un label touristique commun Océan Indien : Les délégués du 6ème Forum Economique des Iles de l’Océan Indien ont adopté une résolution pour promouvoir ensemble la destination Océan Indien sous le label “Les îles Vanilles “. La COI est chargée, dans le cadre du partenariat avec l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie des Iles de l’Océan Indien (UCCIOI) de veiller à la mise en œuvre de cette résolution.
- Sur les questions infrastructures, des études sont en cours dans le cadres du renforcement de la NTIC afin de remédier aux fractures numériques de la région, la mise en place d`un système de cabotage maritime.
- Les quelques initiatives sectorielles prises au niveau du COMESA, de la SADC ou désormais de la Tripartite (EAC-COMESA-SADC), mettent plus l’accent sur les corridors terrestres transfrontaliers, ignorant ou marginalisant les besoins insulaires de la COI. A cet effet, Madagascar a soutenu son attachement quand à la formation d`un bloc COI dans le cadre de l`Arrangement tripartite COMESA EAC SADC, qui est désormais opérationnel. Madagascar soutient la candidature de la COI en tant qu`observateur auprès de cette initiative tripartite, candidature proposée par l`Ile Maurice.
- La COI a des programmes et projets dans le secteur pêche (smartfish, aides aux petits pêcheurs, …), environnement (protection de la biodiversité, Aires marines protégées, lutte contre les changements climatiques,…), Genres et sociétés.
LE SOMMET DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA COI, 23 août 2014, Moroni, Union des Comores a été placé sous le thème « Indianocéanie, un avenir à bâtir ensemble »
Le Conseil des Ministres l’ayant précédé a validé la création du statut d’observateur auprès de la COI conformément à l’esprit de l’accord de Victoria.