LE MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE MADAGASCAR ET LA FRANCE S’ENGAGENT POUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA LETTRE DE POLITIQUE NATIONALE D’ENGAGEMENT DE LA DIASPORA MALAGASY

Le Gouvernement malagasy, à travers le Ministère des Affaires étrangères, et l’Agence Française de Développement (AFD) ont procédé ce jour, en présence de Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France à Madagascar, au lancement officiel du projet Tantsoroka ho an’ny Diaspora (TADY). Financé par la France au travers de l’AFD à hauteur de 7 millions d’Euros et s’étalant sur 4 ans, le projet TADY contribue à la mise en œuvre de la lettre de Politique Nationale d’Engagement de la Diaspora Malagasy afin de créer les conditions favorables à la mobilisation de la diaspora pour le développement socio-économique de Madagascar.
 
Tenant compte, d’une part, du potentiel croissant incarné par la diaspora en termes de contribution au développement socio-économique du pays, et d’autre part, de besoins accrus en matière de protection et d’assistance consulaires, les autorités malagasy ont élaboré une réponse politique et institutionnelle ambitieuse en faveur de la diaspora au tournant des années 2015-2016.
Initiée par la création de la Direction Générale du Partenariat au Développement et de la Diaspora auprès du MAE, au sein de laquelle est instaurée une Direction de la Diaspora et des Questions Migratoires, elle est consacrée le 17 février 2021 par l’adoption d’une Lettre de Politique Nationale d’Engagement de la Diaspora malagasy (LPNED), qui porte une vision jusqu’en 2030. Celle-ci entend « établir une relation mutuellement bénéfique entre l’État de Madagascar et la diaspora malagasy, qui prenne en compte les besoins et aspirations des Malagasy à l’étranger et qui favorise leur implication dans le développement durable du pays ».
 
En réponse, le projet Tantsoroka ho an’ny Diaspora (TADY) doté d’un budget de 7 millions d’euros, contribuera à créer les conditions favorables à la mobilisation de la diaspora pour le développement socio-économique de Madagascar. D’une durée indicative de 4 ans, il entre en cohérence avec le calendrier de la LPNED (2021-2030), et contribuera à son pilotage et à sa mise en œuvre, autour de 3 objectifs principaux :
- Renforcer les capacités des acteurs institutionnels à piloter et rendre compte de la mise en œuvre de la LPNED à travers (i) l’établissement d’un dispositif d’assistance technique soutenant la montée en compétences et la modernisation des services du MAE au niveau central, (ii) le renforcement du réseau diplomatique et consulaire dans les territoires d’implantation de la diaspora malagasy, (iii) le renforcement de la coordination entre le MAE et les autres ministères en charge des questions migratoires.
- Valoriser le capital social, culturel, économique et financier de la diaspora. Une facilité de co-financement permettra de concrétiser des partenariats associant acteurs de la diaspora et acteurs locaux autour de projets d’investissements productifs. De jeunes volontaires issus de la diaspora seront mobilisés pour des missions d’intérêt général sur l’ensemble du territoire malagasy. Des expert(e)s hautement qualifié(é)s seront déployé(e)s auprès de services centraux et des acteurs du secteur privé.
- Enfin, instaurer un dispositif de développement des connaissances (volet recherches) qui aura pour objectif d’alimenter le dialogue de politique publique sur les enjeux Migrations, Diaspora, Développement, par la production et la diffusion d’études qualitatives et quantitatives portant sur la composition, les modes d’engagement et les liens entretenus par la diaspora malagasy avec les territoires d’origine.
 
A travers ces trois composantes, le projet TADY soutiendra et valorisera les contributions des femmes au développement de Madagascar et au dynamisme de la diaspora, et contribuera à la réduction des inégalités de genre.
 
Intervenants et mode opératoire :
L’exécution financière et l’appui technique du projet sont assurés par Expertise France, qui en assure la maîtrise d’ouvrage technique. Expertise France rétrocèdera une partie du financement à l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) pour la mise en œuvre du sous-projet « Loharano » (plateforme de volontariat), ainsi qu’à l’Institut de Recherches pour le Développement (IRD) pour la mise en œuvre de l’intégralité du volet Recherches.
 
La République de Madagascar sera le bénéficiaire final du projet.